L'hommage à Téo du 18 novembre 2013 : Textes |
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Lors de la cérémonie civile |
Texte de Stéphane lu par Naïma |
Téo s'est éteint... |
Je suis de ceux, nombreux par la grâce de l'amour qui baignait Téo, |
qui ont eu la chance de se réchauffer à sa flamme. |
Mille souvenirs de lui continuent à luire en nous. |
Ce jour, je choisirai celui ci : |
Nos baignades en Martinique où nous nous tenions par la main. |
Et tout passait, comme toujours, dans ses yeux : |
- un peu d'appréhension, |
- sa confiance en moi pour éventuellement le retenir, |
- puis son plaisir étincelant à évoluer dans cette eau pleine de douceur. |
Il avait le don de rendre nos heures plus riches... |
Lors de la cérémonie civile |
Naïma |
Le 6 octobre, je suis allé voir Téo à Lanton avec Mamie. |
Jojo et Renaud étaient là aussi. J'avais porté des disques |
et un livre de poésie de Jean Tardieu. On a écouté les disques |
et j'ai dit à Téo : "La prochaine fois je te lirai des poêmes." |
A cette promesse suspendue, en hommage à Téo, j'ai choisi "Nature" |
de Jean Tardieu. |
C'est un oiseau qui s'approche en pleurant |
C'est un nuage qui parle en révant |
Un rocher roule pour passer le temps |
Un roseau s'admire dans le miroir d'un étang |
Les arbres de la forêt |
Sont là comme des gens et des gens |
Tout cela fait une foule qui attend |
mais l'homme, absent absent absent . . . |
Lors de la cérémonie civile |
Guytou |
Une étoile est née… |
Je vous invite dans les jours, ou plutôt dans les nuits à venir, |
A pencher la tête en arrière, ou à vous allonger dans le sable |
Pour contempler le ciel. |
Cherchez la constellation du DAUPHIN, cherchez là… |
Et vous y trouverez une nouvelle étoile, brillante, lumineuse, |
Qui donne au DAUPHIN un air malicieux, coquin et souriant. |
Alors, plus jamais je n’irai dormir à l’hôtel des 1000 étoiles, |
Comme nous avons eu l’occasion de le vivre, souvent, ensemble, Téo, Frédo et moi. |
Dorénavant, nous irons tendrement nous ressourcer à l’hôtel des 1000 et une étoiles, |
Retrouver Téo, cette 1000 et unième étoile, |
Retrouver l’inspiration et la force de tous les messages de vie qu’il nous a confié, par |
Son courage sans limite, |
Sa joie de vivre et de partager, |
Son amour pour TOUS. |
Une étoile est née… |
Lors de la cérémonie civile |
Rebecca |
Cher Téo, |
On dit ... et c' est vrai, que tu étais un grand gourmand. |
Tu dévorais à pleines dents les bons gâteaux que nous préparions, parfois ensemble. |
Ananas, framboise avaient ta préférence, mais rien ne pouvait rivaliser |
avec la mousse au chocolat d' Annick, à part peut-être les friandises au nutella de Mamie. |
Mais ... nous savons tous que, si tu aimais tant toutes ces douceurs |
tu voulais surtout croquer la vie et saisir tous les moments que la maladie voulait bien t'accorder. |
Avec quel sourire éclatant tu répondais en levant le bras 'moi !' |
à la question 'qui en veut encore ?' |
Ce fût une grande joie de partager ces plaisirs avec toi |
et de voir tes yeux briller dans ces instants là. |
Aujourd'hui, notre tristesse fait écho à ta grande volonté de vivre et à ton magnifique courage. |
Il y aura toujours une part de gâteau pour toi. |
Salut Téo. |
Lors de la cérémonie civile |
La chanson de Lili |
Face au port d'Audenge |
Texte de Marie Héléne et Frédéric lu par Anne |
Merci à vous tous d'être présents autour de nous, aujourd'hui. |
A cette occasion, nous tenons à saluer les nombreuses personnes |
qui ont permis l'expression de Téo sous toutes ses formes. |
Merci à ceux qui l'ont accompagner pour écrire, chanter, danser, |
dessiner, peindre, modeler et jouer de la musique ou bien encore qui |
lui ont permis de se régaler, rire, se balancer, naviguer, glisser, pédaler |
ou rêver... |
En surpassant ses difficultés, Téo a pu communiquer avec les autres |
et a laissé de belles traces... |
Quelques unes sont visibles ici, simplement présentées, et nous remercions |
la mairie d'Audenge pour l'ouverture, exceptionnelle, de cette "Cabane |
bleue aux artistes" pour cet hommage à Téo. |
Dès son plus jeune age, Téo a été envahi, chaque jour un peu plus, |
par cette maladie terrible qu'est la leucodystrophie, maladie |
neuro-dégénérative. |
Nous souhaitons remercier tous ceux, nombreux, qui, pendant toutes |
ces années, ont accompagné Téo pour soulager ses difficultés ou |
alléger ses souffrances. |
Les combats n'ont pas manqués... pour mettre les plus grandes chances |
de son côté.Nombreux ont été les professionnels ayant fait preuve d'humanité |
et de bienveillance à son égard. |
Chacun à pu recevoir son joli sourire et son regard profond en retour, |
jusqu'aux derniers instants. |
Chapeau à ELA, notre association de familles touchées par cette maladie, |
pour son soutien précieux, et indispensable, au fil des années... Et nous savons, |
que pour ELA,... le combat continue ! |
Téo part pour un nouveau grand voyage, libéré de son corps. Il reste |
cette énergie, présente, constante, près de nous et en nous. Il a su |
faire naître de drôles de synergies, au sein des membres de sa famille, |
et dans le cercle des amis. |
Téo, c'est certain, nous a transmis la force, sa force, en chacun de nous, |
pour longtemps. Une fois parti, dans les airs et sur l'eau, chaque clin d'œil de |
la nature nous rappellera à lui. |
Et surtout, Téo a su nous transmettre un message : |
Il est, ô combien important, d'être autour de ceux qu'on aime et de partager |
avec eux, chaque instant ... sans attendre. |
Face au port d'Audenge |
Seb |
Après les eaux de la Baie de Morgat, de la Costa Brava, |
de l'île d'Aix, les Salines du Delta de l'Ebre, de la |
Guadeloupe, …. |
Retour sensé sur les eaux du Bassin d'Arcachon, … lieu |
de sa rencontre avec l'intimité de l'élément marin, … |
premiers coups de pagaie, premières traversées sur les |
flots, lieu de ses balades de ses inspirations, lieu de son |
installation dernièrement, puisque Téo habitait le village |
voisin de Lanton,…. |
Cet après midi, auprès de Marie-Hélène, Maxime, |
Frédéric, sa famille, ses proches, ses amis, nous |
continuons à accompagner Téo vers un autre voyage, un |
nouveau voyage, à fleur d'eau…. |
Un départ le temps d'une marrée, … |
Des courants qui soutiendront Téo à partir vers d'autres |
lieux, d'autres eaux qu'il a tant apprécié, … |
Comme toujours, sa famille et ses proches seront à ses |
côtés pour ce nouveau voyage. |
Nous l'accompagnerons aussi, du regard, jusqu'au bout de |
ce port, …. le temps d'une mélodie, de notes musicales |
improvisées qui inviteront le silence à s'installer, … |
Face au port d'Audenge |
Texte du personnel de la MAS lu par Nadège |
Téo |
Depuis ton arrivée dans la maison de Lanton, ta joie de vivre, ton |
humeur, ton charisme, tes espiègleries ont animés notre |
quotidien. |
Par tes attentions, tu as toujours été proche de nous et de tes |
colocataires, nous nous souviendrons longtemps de tes défilés |
déguisés, de tes pitreries, de tes blagues !!!. |
Tu resteras le " beau gosse " de la maison et notre grand rayon |
de soleil. Téo, envole-toi tranquillement vers d'autres horizons |
avec cette force qui est la tienne. |
Et puis, surtout ne t'inquiète pas pour "Noix de Coco " et |
" Ananas " et pour les petits oiseaux qui ont le bec pointus, nous |
en prendrons soin. |
A plus Téo. |
Face au port d'Audenge |
Claire-Lise |
Voyage avec Téo |
Nous marcherons main dans la tienne |
dans ce pays que nous aimons |
comme tu l'aimes et nous irons |
jusqu'au Bassin qui rassérène |
nous asseoir à côté de toi |
en murmurant des mots amis |
Quand tout fane et que tout pâlit |
au chagrin qui anéantit |
Suivons la mouette qui s'enfuit |
bien au-delà de l'horizon |
Bien au-delà de l'affliction |
nos pensées s'enflent comme des voiles et refont le monde à l'image |
de cet espoir indestructible du partage |
Face au port d'Audenge |
Texte de Maya lu par son papa Emmanuel |
Lointain |
Loin derrière le vent, s'étend une plaine verte, |
été et hiver. Là se trouve le bonheur, mais |
personne ne sait où exactement. Chacun est |
différent et chacun son chemin, mais certains en |
ont peur. La mort fait des fois du bien à certaines |
personnes à d'autre leur brise le coeur. Dieu |
fait tout pour remplir le trou avec autre chose. |
Lorsque quelque chose meurt une autre naît. Le vent |
emporte souvent les âmes et les souvenirs |
venant du passé. Mais quand les larmes coulent |
à coeur, elles nous purifient. Un cheval sauvage |
voit défiler la vie sous ses pieds, à toute vitesse, |
mais pourtant c'est avec espoir qu'il avance droit |
vers la liberté mais avec difficultés. Il faut y aller |
doucement mais avec joie ! |
Merci à Marie-Anne, Fabienne et Lili pour leur chant en "live" et merci à Jean-Luc et Michel pour leur accompagnement musical. |
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